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mercredi 3 février 2010

INTERVIEW DE ALEXANDRA BOURSE > JOURNAL DU CENTRE - 02/02/10

UN HOMMAGE LEGITIME par Céline Chouard
Alexandra Bourse vit dans le Morvan. La jeune normalienne a découvert Jean Genet en s'intéressant de plus près à la destruction de l'identité.

Nivernaise - elle vit à Gouloux - Alexandra Bourse, normalienne, a découvert Jean Genet en écrivant son mémoire de Master 2 (après l'agrégation) sur l'auteur élevé à Alligny en Morvan. La jeune femme, qui a fait une classe prépa au lycée Carnot à Dijon, L'Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, a obtenu Capes et Agrégation et prépare une thèse. Elle enseigne à l'Université de Paris.

Pourquoi avoir choisi Jean Genet ? : je le connaissais de nom. J'avais vu la pièce Les Bonnes à Lyon en 2006 dans une mise en scène novatrice : les bonnes étaient jouées par des hommes. Je m'intéressais alors aux études de genre, très prisées aux Etats-Unis entre la masculinité et la féminité.

Comment avez vous travaillé ? : J'ai travaillé plutôt sur les romans. J'ai travaillé sur l'exil intérieure, sur l'idée de mise en scène de la déconstruction de l'identité. j'ai mis Jean Genet en parallèle avec une actrice française des années 50, Claude Cahun, qui travaillait sur des pratiques de travestissements.

Comment appréhende t-on Genet ? : Vous êtes perturbée par Genet. Tout ce qui peut paraître sale et abject prend une noblesse incomparable. Il a sans doute lu Baudelaire pour faire ainsi de l'or avec de la boue. La lecture est dérangeante mais touchante. C'est le poète des déshérités.

Que représente Jean Genet aujourd'hui ? : Son oeuvre a quelque chose à dire. C'est vrai que l'on ressort plus riche, avec une vraie vision différente de la société.

L'année Jean Genet en Morvan peut-elle apporter quelque chose de nouveau ? : Cette manifestation lui rend justice. Je suis effarée de voir qu'à Alligny en Morvan il n'y a qu'une petite plaque sur la maison où il a vécu et rien d'autres autour de l'auteur.Cette année devrait faire bouger les mentalités, créer une ouverture d'esprit.

Avez-vous lu autres choses que ses romans ? : La curiosité m'a, en effet, poussée à lire ses pièces de théâtre, ses poèmes - le condamné à mort est magnifique -, ses essais. J'ai en projet de produire quelque chose sur Jean Genet.


Retrouvez Alexandra Bourse le 26 février à 20h à l'hôtel de Ville de Avallon pour sa conférence sur Jean Genet, pour une poétique de l'exil.

COMPTE-RENDU > CONFERENCE DE PRESSE du 22/01/10 avec le site d'information GENSDUMORVAN.FR

Le vendredi 22 janvier s'est tenu le lancement et la conférence de presse de l'Année Jean Genet qui se déroulera tout au long de l'année 2010 sur le Morvan.
Beaucoup de monde, des anonymes, des amoureux du Morvan, des écrivains comme Jean-Pierre Renault, Albert Dichy ou Gérard Oberlé, des politiques qui ont joué le jeu (voir la vidéo sur le site gensdumorvan.fr) et du soleil. Cette année commence bien. 

« La liberté, mesdames, messieurs, n'a pas toujours les mains propres ; mais quand elle n'a pas les mains propres, avant de la passer par la fenêtre, il faut y regarder à deux fois »: c'est Malraux que Catherine Boskowitz, directrice de l’agence culturelle du Parc du Morvan, coordinatrice de l' Année Genet en Morvan, avait convoqué vendredi 22 janvier à Saint-Brisson, pour le lancement officiel des manifestations célébrant le 100e anniversaire de la naissance de l'écrivain qui vécut ses 13 premières années à Alligny-en-Morvan. ..."

Lire la suite sur : http://www.gensdumorvan.fr/actualites/malraux-convoque-a-louverture-de-lannee-genet-en-morvan.html

mardi 19 janvier 2010

Genet, l’homme qui ne voulait pas rentrer dans la norme

L'ORIENT LE JOUR (Liban) / 20 Oct. 2009
Par Zéna ZALZAL



Festival Jean Genet Une lecture du « Journal d'un voleur», suivie d'une mise en espace de la dernière interview de Jean Genet, était à l'affiche du théâtre Babel durant le week-end.
Auteur difficile, autant par la sophistication de son style raffiné que par les thématiques qu'il défend, Jean Genet, célébré par Sartre qui voyait en lui un « moraliste qui montrait à la société le spectacle de sa propre fange », honni par Mauriac, qui le qualifiait d'« excrémentiel», est un écrivain et un poète, un peu à part, dans le panthéon des hommes de lettres français.
À part, il le fut, sa vie durant. Par la force du destin. Enfant abandonné à sa naissance, homosexuel aux émois dominés par toute une liturgie sado-maso, cet homme proclamait à la face du monde sa fascination pour la perversion, le mal, le crime. Qu'il ira même jusqu'à sacraliser.
À part, Jean Genet le fut aussi volontairement. Délibérément. D'une lucidité tranchante, cet être solitaire et vagabond, cultivait ce « sentiment d'être à part» en maintenant avec les autres une distance qui empêchait toute empathie, comme l'a signalé Catherine Boskovitz, metteuse en scène française fascinée par ce personnage et son œuvre, et qui prépare, avec Sawsan Bou Khaled, dans la perspective des célébrations en 2010 du centième anniversaire de la naissance de l'auteur des Bonnes et du Journal d'un voleur, une pièce inspirée de sa dernière interview, accordée en 1982, à la BBC.
Cette création en cours, qui « traverse quelques-uns des thèmes de Genet et son archéologie intérieure », a été présentée au cours du week-end sur les planches du théâtre Babel par les deux jeunes femmes, donnant un avant-goût très prometteur du spectacle qui devrait normalement en résulter d'ici à un an. À signaler l'interprétation magistrale de Sawsan Bou Khaled qui arrive à reproduire le cynisme, le détachement, la coupante lucidité, mais aussi les failles soigneusement calfeutrées sous l'apparence de la rage et de la provocation de cet être singulier et noir, dont il faut reconnaître cependant la liberté absolue, freinée par aucun tabou.
Casser l'ordre, ne pas entrer dans la norme, rester irrécupérable, même par les causes qu'il aura défendues, comme la cause palestinienne ou celle de l'indépendance de l'Algérie, voilà ce qui ressort de cette Dernière interview de celui qui affirmait : « Ma démarche à la société est oblique. »
Une démarche oblique, issue sans doute de sa révolte profonde contre l'ordre établi, mais aussi de cette exigence de perfection qui, derrière la provocation et le scandale, le porte à une sorte de vénération de l'écriture, à travers la recherche de la beauté et de la puissance du mot.
Ainsi, en dépit de la crudité du verbe, quand il raconte dans le Journal d'un voleur son attrait pour les corps des garçons, sa mythologie personnelle du vol, sa complaisance au crime, sa nonchalance qui le poussa à la prostitution..., Jean Genet reste dans une écriture raffinée et esthétisante.
« Jean Genet n'est jamais familier, même avec soi », écrivait d'ailleurs, en préambule de ce même Journal, Jean-Paul Sartre. Dans ce texte autobiographique, dont des extraits éloquents ont été lus par Rita Husseini, Salma Kojok (professeurs de littérature et d'histoire) et Raghda Mouawad (comédienne), l'écrivain sulfureux met son cœur à nu. Et même si l'on n'adhère pas à ses idées, certains de ses propos ne peuvent laisser indifférent. Je cite : « J'ai bandé pour le crime», «À mon avis, la famille est une des cellules criminelles et probablement, l'une des plus criminelle »,« Il faut payer le plaisir qu'on a à voler », ou encore « Ainsi refusais-je un monde qui me refusait par ma naissance indéterminée. » Des propos qui donnent, pour le moins, à réfléchir.

vendredi 8 janvier 2010

CONFERENCE DE PRESSE // JEAN GENET 2010 en MORVAN

Le lancement de la manifestation « JEAN GENET 2010 EN MORVAN » se tiendra le :

VENDREDI 22 JANVIER 2010 à 15h00

Auditorium Marcel Vigreux
Maison du Parc naturel régional du Morvan //
SAINT BRISSON (58).

Cette journée se déroulera en la présence de Christian PAUL, Président du Parc naturel régional du Morvan, de Christian DE LAVERNEE, Préfet de la Région Bourgogne, Préfet de Côte d’Or et de François PATRIAT, Président du Conseil Régional de Bourgogne.





Au menu de ce jour,
- distribution du programme des manifestions (lectures, théâtre, conférences ...) qui se dérouleront sur l'ensemble du territoire du Parc naturel régional du Morvan,
- sortie du fascicule consacré à Jean Genet, édité par le Centre Régional du Livre en Bourgogne,
- rencontre avec les artistes, les acteurs culturels, le monde associatif et organisateurs des différents événements de cette année Jean Genet,
- et bien sur le p'tit verre de l'amitié.

avec en bonus :
> LECTURE PAR DES COMÉDIENS ET DES ÉLUS DU MORVAN
Lors de cette conférence de presse de ce vendredi 22 janvier sera présentée, par des élus du Morvan et des comédiens, une lecture du débat parlementaire qui se déroula à l’Assemblée Nationale en octobre 1966, concernant l’interdiction ou pas de la pièce de théâtre Les Paravents de Jean Genet.
Cette pièce créée au Théâtre de France (Odéon) par Roger Blin le 16 avril 1966, d'abord accueillie sans scandale, déchaîne les passions quinze jours après la première représentation. Certains critiques n'y voient qu'une atteinte à la morale et une insulte à l'armée. D'anciens combattants d'Indochine et d'Algérie manifestent et des bagarres éclatent. Des députés s'élèvent contre la création de cette pièce dans un théâtre subventionné et demandent la suppression de la subvention correspondante dans le cadre de la discussion des crédits des affaires culturelles. André Malraux, Ministre d'État chargé des Affaires Culturelles intervient en réponse à divers orateurs.

Nous vous attendons nombreux. Entre Gratuite.

Pour tous renseignements,
Agence Culturelle / Maison du Parc du Morvan
58230 Saint Brisson
tel : 03 86 78 79 09
agenceculturelle@parcdumorvan.org
genet2010morvan@gamail.com

lundi 23 novembre 2009

Jean Genet 2010, un événement en devenir.

LE JOURNAL DU CENTRE - 22 nov. 2009 / Alligny en Morvan 
par Laurence Gadrey


« En 2010 Jean Genet sera partout en Morvan et dans le monde entier. L’agence Culturelle du Parc naturel régional du Morvan a organisé une rencontre avec les acteurs culturels intéressés, de près ou de loin, par l’écrivain Jean Genet. Sous la direction de Catherine Boskowitz, en compagnie de Sylvie Guilbert, Marie-Christine Grosche, Maire d’Alligny en Morvan, le « Tout Bourgogne » se rencontrait : acteurs, réalisateurs, conférenciers, écrivains, musiciens… Si Genet n’aurait pas apprécié que le monde l’encense, les personnes présentes ont choisi de s’inspirer de son œuvre et de « faire vivre » Genet en 2010, d’accorder de la place à ses idées et de les porter aujourd’hui, de faire découvrir son œuvre.
L’année du centenaire de la naissance de Jean Genet se traduira donc par un grand « bouillon de culture » où sera accordé une grande place à l’imagination, la tolérance, l’art, la différence, le talent, l’audace et l’irrévérence… à l’image de Jean Genet.
En 2010, de nombreux artistes éliront résidence en Morvan, la Compagnie Tribu d’essence  de Quarré-Les Tombes travaillera avec des enfants d'écoles maternelles / primaires, sur l’enfance abandonnée. La pièce « Les Bonnes » sera proposée par la compagnie IDEM Collectif. La Compagnie Nü Kösa  de Dijon présentera un travail mené avec plusieurs artistes de tous poils sur les écrits de Genet. Adèll Nodé-Langlois, clowne de métier, met en scène « le journal d’une voleuse » avec un violoniste en s’appuyant sur « Le Miracle de la rose ». Bibliothèques, associations, écomusées et cinémas seront de la partie. Horace pense à une exposition photographique mêlée d’un fond sonore, Jean-Pierre Renault proposera des lectures, Alexandra Bourse travaille sur une conférence, le film "Genet à Chatila" sera diffusé en présence de son réalisateur Richard Dindo, Le cinéma d'Anost présentera plusieurs  interviews filmées de l'auteur, Le magazine Vent du Morvan rédige deux numéros en février et à l’automne sur Genet, déjà un groupe de travail se constitue sur Facebook ce qui laisse à penser qu’il y aura plein d’autres surprises. »