mercredi 20 janvier 2010

EXPO > DU 10 AVRIL au 18 JUIN / LUTTE DES ANNEES 70 / CORBIGNY (58)

Vernissage de l’exposition le vendredi 9 avril à 19h00

> LUTTES DE ANNEES 70  // Photographies par  HORACE

Les séries de photographies présentées à l’abbaye de Corbigny ont pour objet les rues ou les usines, lors des grèves et manifestations qui ont agité la France, entre 1968 et 1980.


En prenant ces clichés, le photographe Horace a fixé une époque où la rue était le théâtre des luttes sociales mais aussi, ce qui était nouveau, mondialistes et solidaires. Le temps des utopies.
Au même moment, Jean Genet prenait fait et cause pour les Black-Panthers, s’engageait aux côtés des Palestiniens et militait aussi, en France, avec Sartre, Michel Foucault et Claude Mauriac, notamment, contre le racisme subi au quotidien par les travailleurs immigrés.

Si, sur les clichés pris par Horace, jamais Jean Genet n’apparaît – le photographe n’ayant pas eu l’occasion de le croiser - la figure absente de l’écrivain peut sembler étrangement présente.
Les photographies d’Horace mettent en effet en scène un moment de l’histoire contemporaine, les années 70, celles-là même, qui, pour beaucoup d’intellectuels et d’artistes, furent des années de braise. Ainsi, dans de subtils  jeux de lumières, les situations fixées par l’œil d’Horace - affrontements  avec la police, courses éperdues sur les pavés, occupation d’usines - s’apparentent-t-elles à des scènes dans lesquelles pourraient apparaître certains personnages issus du théâtre ou de l’œuvre en prose de Jean Genet.

Lieu : Abbaye Culturelle / CORBIGNY
Horaires d’ouverture :
tous les jours sauf le dimanche                
de 10h à 12h et de 14h à 18h
Tel : 03 86 20 22 78

Organisation : Agence Culturelle du Parc du Morvan / Abbaye Culturelle
sophie.lebeguec@wanadoo.fr / tél : 03 86 20 22 78

CONFERENCE > DIM 21 MARS 2010 / ALLIGNY EN MORVAN (58) / 15H00

> Faire entendre ce que personne ne veut entendre. 
Jean Genet et la subversion de la langue de Ronsard. Par Nathanaël WADBLED

Pour représenter explicitement l’abjection délinquante ou sexuelle, Jean Genet utilise le beau français institué du pouvoir et de l’autorité qu’il découvrit avec la lecture de Ronsard. Si cette utilisation a pu être perçue comme une intériorisation des valeurs homophobes environnantes, il semble au contraire qu’il puisse s’agir d’une agression radicale de la culture. Interpellée dans sa langue, elle ne pourrait pas reléguer l’abjection ainsi décrite dans l’étrangeté. Elle serait obligée de l’entendre, sans plus pouvoir faire semblant de ne pas reconnaître ce qui est normalement exclu.
Plutôt que de s’opposer à la normativité dominante en développant une nouvelle langue qu’elle pourra mépriser ou reléguer dans un ghetto, Jean Genet propose le modèle d’une stratégie de réappropriation de l’usage de la langue normale et normative pour lui faire dire ce que surtout elle ne voudrait pas dire dans son usage normal. Utiliser cette langue, ce n’est donc pas se plier aux règles de l’ennemi, mais les reprendre pour les subvertir. Cette tentative pour se faire entendre hors de sa prison n’est peut-être pas si éloignée de celle qui permettrait aujourd’hui aux membres des minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques, sociales ou coloniales, de faire leur coming out et d’affirmer leur existence.


Nathanaël Wadbled  est doctorant en philosophie esthétique et politique à l’université Paris 8 Vincennes-à-Saint-Denis, et associé au Centre d’Étude Féminine et d’Étude de Genre dans le cadre duquel il co-organise un séminaire sur les représentations et les médiations du corps. Son travail porte sur les conditions de représentation et de reconnaissance. À côté d’une thèse sur l’écriture de l’histoire comme récit performatif de l’identité de la communauté, il travaille sur les identités sexuelles et coloniales. Il s’agit d’une tentative de déconstructions des évidences sociales et culturelles normatives qui font que les individus portant les marques de ces identités sont considérés, et souvent se considèrent eux-mêmes, comme inférieurs ou subalternes.

Lieu : Salle des Fêtes / ALLIGNY EN MORVAN
Tél : 03 86 76 10 97
Organisation : Les Accros de la Lecture / Tél : 03 86 76 10 97

EXPO > DU 6 SEPTEMBRE au 28 OCTOBRE 2010 / GENET, ENFANT DE L'ASSISTANCE / ALLUY (58)

Exposition itinérante de la future Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices de l’Ecomusée du Morvan.

L’exposition présente les premiers objets généreusement prêtés ou donnés par de nombreuses personnes concernées par l’histoire des nourrices et celle des enfants de l’Assistance Publique.

Cette histoire est aussi celle de Jean Genet dont l’œuvre fût marquée par son parcours d’enfant abandonné placé dans le Morvan à l’âge de 7 mois en 1911.

Au travers de ces objets emblématiques, il s’agit d’offrir au territoire une première esquisse de ce que sera la future Maison des enfants de l’Assistance et des nourrices à Alligny-en-Morvan.

Dans chaque lieu, des animations seront proposées par les bénévoles de l’association des Amis de la Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices et le Parc naturel régional du Morvan.

Lieu : Maison du Bazois (route de Nevers) - ALLUY
tel : 03 86 84 14 54


Organisation : Agence Culturelle Parc du Morvan / Association  des Amis de la Maison des Enfants de l'Assistance Publique. 
Tél : 03 86 76 14 80 / ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org

EXPO > DU 31 JUILLET au 31 AOUT 2010 / GENET, ENFANT DE L'ASSISTANCE / GLUX EN GLENNE (58)

Exposition itinérante de la future Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices de l’Ecomusée du Morvan.

L’exposition présente les premiers objets généreusement prêtés ou donnés par de nombreuses personnes concernées par l’histoire des nourrices et celle des enfants de l’Assistance Publique.

Cette histoire est aussi celle de Jean Genet dont l’œuvre fût marquée par son parcours d’enfant abandonné placé dans le Morvan à l’âge de 7 mois en 1911.

Au travers de ces objets emblématiques, il s’agit d’offrir au territoire une première esquisse de ce que sera la future Maison des enfants de l’Assistance et des nourrices à Alligny-en-Morvan.

Dans chaque lieu, des animations seront proposées par les bénévoles de l’association des Amis de la Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices et le Parc naturel régional du Morvan.

Lieu : Eglise - Place de l'Abbé Camille Bornet / GLUX EN GLENNE
tel : 03 86 78 62 85


Organisation : Agence Culturelle Parc du Morvan / Association  des Amis de la Maison des Enfants de l'Assistance Publique. 
Tél : 03 86 76 14 80 / ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org

EXPO > DU 15 JUIN au 29 JUILLET 2010 / GENET, ENFANT DE L'ASSISTANCE / QUARRE LES TOMBES (89)


Exposition itinérante de la future Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices de l’Ecomusée du Morvan.

L’exposition présente les premiers objets généreusement prêtés ou donnés par de nombreuses personnes concernées par l’histoire des nourrices et celle des enfants de l’Assistance Publique.

Cette histoire est aussi celle de Jean Genet dont l’œuvre fût marquée par son parcours d’enfant abandonné placé dans le Morvan à l’âge de 7 mois en 1911.

Au travers de ces objets emblématiques, il s’agit d’offrir au territoire une première esquisse de ce que sera la future Maison des enfants de l’Assistance et des nourrices à Alligny-en-Morvan.

Dans chaque lieu, des animations seront proposées par les bénévoles de l’association des Amis de la Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices et le Parc naturel régional du Morvan.

Lieu : Bibliothèque - 1 rue du Grand Puit / QUARRE LES TOMBES
tel : 03 86 32 23 38


Organisation : Agence Culturelle Parc du Morvan / Association  des Amis de la Maison des Enfants de l'Assistance Publique. 
Tél : 03 86 76 14 80 / ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org

EXPO > DU 4 MAI au 12 JUIN 2010 / GENET, ENFANT DE L'ASSISTANCE / CHATEAU-CHINON (58)


Exposition itinérante de la future Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices de l’Ecomusée du Morvan.

L’exposition présente les premiers objets généreusement prêtés ou donnés par de nombreuses personnes concernées par l’histoire des nourrices et celle des enfants de l’Assistance Publique.

Cette histoire est aussi celle de Jean Genet dont l’œuvre fût marquée par son parcours d’enfant abandonné placé dans le Morvan à l’âge de 7 mois en 1911.

Au travers de ces objets emblématiques, il s’agit d’offrir au territoire une première esquisse de ce que sera la future Maison des enfants de l’Assistance et des nourrices à Alligny-en-Morvan.

Dans chaque lieu, des animations seront proposées par les bénévoles de l’association des Amis de la Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices et le Parc naturel régional du Morvan.

Lieu : Centre Culturel Condorcet - place Gudin / CHATEAU-CHINON
tel : 03 86 79 47 87


Organisation : Agence Culturelle Parc du Morvan / Association  des Amis de la Maison des Enfants de l'Assistance Publique. 
Tél : 03 86 76 14 80 / ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org

EXPO > DU 3 MARS au 30 AVRIL 2010 / GENET, ENFANT DE L'ASSISTANCE / LUZY (58)

Exposition itinérante de la future Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices de l’Ecomusée du Morvan.

L’exposition présente les premiers objets généreusement prêtés ou donnés par de nombreuses personnes concernées par l’histoire des nourrices et celle des enfants de l’Assistance Publique.

Cette histoire est aussi celle de Jean Genet dont l’œuvre fût marquée par son parcours d’enfant abandonné placé dans le Morvan à l’âge de 7 mois en 1911.

Au travers de ces objets emblématiques, il s’agit d’offrir au territoire une première esquisse de ce que sera la future Maison des enfants de l’Assistance et des nourrices à Alligny-en-Morvan.

Dans chaque lieu, des animations seront proposées par les bénévoles de l’association des Amis de la Maison des enfants de l’Assistance Publique et des nourrices et le Parc naturel régional du Morvan.

Lieu : Bibliothèque Municipale - 3 avenue du Docteur Dollet / LUZY
tel : 03 86 30 06 71


Organisation : Agence Culturelle Parc du Morvan / Association  des Amis de la Maison des Enfants de l'Assistance Publique. 
Tél : 03 86 76 14 80 / ecomuseedumorvan@parcdumorvan.org

THEATRE > DIMANCHE 28 FEV. 2010 / Festival LES CAILLANTES / BRASSY (58)

> LES BONNES (Jean Genet) par la Compagnie Idem Collectif
Mise en scène et jeu : Elisabeth Hölzle, Laure Mathis, Aline Reviriaud et Hortense Monsaingeon 
Jean Genet écrit Les Bonnes en 1946. Il rencontre Louis Jouvet et lui soumet une première version des Bonnes. Jouvet montera la pièce, après remanie-ments, le 19 avril 1947, au théâtre de l’Athénée. La création des Bonnes représente dans l’itinéraire de Genet un moment très particulier : son entrée officielle en littérature. 


« Genet me rejoint dans le petit square de l’Hôtel de Ville, sur la berge de la Seine où je continue Les Cloches de Bâle. “Pardon, dit-il en arrivant. Je vou-lais mettre en train une idée de pièce qui m’est venue cette nuit : deux bonnes jouant dans leur chambre à Madame et à la bonne, l’une finirait par tuer l’autre“. Croyant deviner mon regard : “Tu penses aux soeurs Papin ?… Non, rien à voir. — En tout cas, tu n’es pas gêné par l’unité de lieu, toi : la cellule de prison (Haute Surveillance), la chambre des bonnes…! — La chambre des bonnes, ça pourrait être le titre. — Non, le titre qui s’impose c’est Les Bonnes, tout simplement. Le mot prend toute sa force d’exclusion… On disait à la mai-son: Où sont les bonnes ?… Que diront les bonnes ? Monde à part.“ »
Conversation de François Sentein avec Jean Genet, le 8 septembre 1943

Lieu : Festival LES CAILLANTES / BRASSY
Représentation chez l'habitant à 15h00

Organisation :  Association Clin d'Oeil / clindoeil.brassy@free.fr

Tél : 03 86 22 23 33


Compagnie Idem Collectif . "En créant Idem Collectif, nous voulons nous questionner sur nos désirs d’actrices. Notre envie est d’expérimenter le travail sans metteur en scène, d’être à la fois « au-dedans » et « au-dehors ». Nous nous dirigeons les unes les autres et nous élaborons un espace, une forme, en nous basant essentiellement sur le texte, sur son énergie, sur sa musicalité. « Trouver l’endroit de la parole », c’est-à-dire, en tant qu’interprètes, chercher cet endroit dans les corps et, ensuite, chercher où placer ces corps dans l’espace.
Nous choisissons des trajectoires précises qui correspondent à différentes énergies de parole.L’espace s’articule alors en fonction d’une musicalité. Le « son fait sens ».
Nous interrogeons le sens en partant du son, nous explorons l’oeuvre en questionnant ses sonorités.

mardi 19 janvier 2010

CINEMA/12 FEV. 2010 > GENET A CHATILA / SEMELAY (Nièvre) / 19h00


CINEMA > GENET A CHATILA
suivi d'une rencontre avec Richard DINDO / réalisateur du film

Réalisateur de documentaires, Richard Dindo a signé une vingtaine de films, souvent à caractère biographique, le cinéma documentaire étant à son avis "l'art de la biographie". Parmi ses films, on peut citer : Arthur Rimbaud, une biographie, un film de fiction documentaire qui raconte la vie et la mort de Rimbaud à travers les témoignages de gens qui l'ont connu et des poèmes et des lettres de l’auteur ; Charlotte-Vie ou théâtre ? qui relate le destin de la peintre juive et berlinoise Charlotte Salomon, morte à Auschwitz, après avoir peint 800 gouaches autobiographiques ; Ernesto Che Guevara, Journal de Bolivie avec les voix de Jean-Louis Trintignant et Christine Boisson ; Une Saison au paradis d'après l'œuvre autobiographique du poète sud-africain Breyten Breytenbach.

En 1999, il signe Genet à Chatila d'après Quatre heures à Chatila et Un captif amoureux de Jean Genet. Le texte, lu par Jean-François Stévenin, évoque la mémoire de Genet et sa vision sur la révolution palestinienne.


Fondée en 2007 dans la Nièvre par le TéaTr'éPROUVèTe, l'Université des Bistrots est un lieu de brassage d'idées où chacun est invité à s'abreuver de connaissances, s'enivrer de savoirs, se griser d'interrogations. Elle propose à tous un cursus pluridisciplinaire en trois ans sur le thème : "Mensonge et réalité" avec pour ambition de provoquer des éclats de conscience et d'enrichir le débat public ainsi que le champ de l'imaginaire collectif. Considérant que la connaissance et la culture doivent se frotter au quotidien, l'Université des Bistrots s'invite dans les cafés, restaurants, bars, estaminets et bistrots de la Nièvre. La présence des amis-musiciens Les Piqûres de Loustics et de Fabio (chanteur de rades) fait de chacune des sessions une fête de l'esprit et ajoute à la convivialité.

Lieu : Café restaurant Le clos de la Bussière / 19h00
Repas possible après la rencontre
tél : 03 86 30 91 66


Organisation : THEATR'EPROUVETTE / Abbaye du Jouïr / 58800 CORBIGNY
tel : 03 86 20 05 17 - www.theatreprouvette.fr

THEATRE > SAMEDI 27 FEV. 2010 / Festival LES CAILLANTES / BRASSY (58)


> LES BONNES (Jean Genet) par la Compagnie Idem Collectif
Mise en scène et jeu : Elisabeth Hölzle, Laure Mathis, Aline Reviriaud et Hortense Monsaingeon 
Jean Genet écrit Les Bonnes en 1946. Il rencontre Louis Jouvet et lui soumet une première version des Bonnes. Jouvet montera la pièce, après remanie-ments, le 19 avril 1947, au théâtre de l’Athénée. La création des Bonnes re-présente dans l’itinéraire de Genet un moment très particulier : son entrée officielle en littérature.


« Genet me rejoint dans le petit square de l’Hôtel de Ville, sur la berge de la Seine où je continue Les Cloches de Bâle. “Pardon, dit-il en arrivant. Je vou-lais mettre en train une idée de pièce qui m’est venue cette nuit : deux bonnes jouant dans leur chambre à Madame et à la bonne, l’une finirait par tuer l’autre“. Croyant deviner mon regard : “Tu penses aux soeurs Papin ?… Non, rien à voir. — En tout cas, tu n’es pas gêné par l’unité de lieu, toi : la cellule de prison (Haute Surveillance), la chambre des bonnes…! — La chambre des bonnes, ça pourrait être le titre. — Non, le titre qui s’impose c’est Les Bonnes, tout simplement. Le mot prend toute sa force d’exclusion… On disait à la mai-son: Où sont les bonnes ?… Que diront les bonnes ? Monde à part.“ »
Conversation de François Sentein avec Jean Genet, le 8 septembre 1943

Lieu : Festival LES CAILLANTES / BRASSY
Représentation chez l'habitant à 15h00 et 18h00

Organisation :  Association Clin d'Oeil / clindoeil.brassy@free.fr

Tél : 03 86 22 23 33


Compagnie Idem Collectif . "En créant Idem Collectif, nous voulons nous questionner sur nos désirs d’actrices. Notre envie est d’expérimenter le travail sans metteur en scène, d’être à la fois « au-dedans » et « au-dehors ». Nous nous dirigeons les unes les autres et nous élaborons un espace, une forme, en nous basant essentiellement sur le texte, sur son énergie, sur sa musicalité. « Trouver l’endroit de la parole », c’est-à-dire, en tant qu’interprètes, chercher cet endroit dans les corps et, ensuite, chercher où placer ces corps dans l’espace.
Nous choisissons des trajectoires précises qui correspondent à différentes énergies de parole.L’espace s’articule alors en fonction d’une musicalité. Le « son fait sens ».
Nous interrogeons le sens en partant du son, nous explorons l’oeuvre en questionnant ses sonorités.

CONFERENCE > VEN 26 FEV. 2010 / AVALLON (89) / 20H00

POUR UNE POETIQUE DE L'EXIL par Alexandra BOURSE

La soirée sera consacrée à la vie et l’œuvre de Jean Genet. Sans origines, marginal perpétuel, il est celui qui s’échappe sans cesse. Il y a chez cet homme le refus de pactiser avec la société et le souci d’accorder une véritable noblesse aux malfrats, aux parias, à tous les hors-la-loi hors normes, qui cohabitent dans son œuvre. Du bon élève qu’il était, accueilli à Alligny en Morvan à sept mois, Jean Genet conserve la beauté du langage, une fascination et un respect sans borne pour la matière verbale ; de ses nombreuses incarcérations pour vol il tire la révolte, l’insulte contre l’Occident, le goût du marginal. Le résultat est une œuvre qui ne peut laisser de marbre car elle vous apprend malgré vous à aimer le non conventionnel, à découvrir ses beautés.
Ce qui surprend dans cette œuvre et dans cette vie, c’est la capacité d’évasion de Genet : son arrachement originel à toute racine le place dans un exil perpétuel, qui, d’abord subi, devient la matière même du travail créateur, un formidable appel aux ressources de l’imaginaire : un exil social, pour celui qui, dès l’enfance, connut l’enfermement en maison de correction puis en prison mais fut aussi rejeté pour son homosexualité ; un exil politique, celui des peuples que Genet a soutenu de toutes ses forces parce qu’il se reconnaissait en eux, tels les Black Panthers et les Palestiniens ; un exil intérieur enfin, revendiqué, travaillé, puisant aux confins de l’imaginaire pour sacraliser les mal-aimés de la société. 

Lieu : Hôtel de Ville - Salle des Maréchaux - AVALLON (89)
tel : 03 86 31 65 14


Alexandra Bourse, normalienne agrégée de Lettres Modernes, prépare actuellement une thèse en littérature comparée. Elle enseigne à l’Université de Paris XIII. Sa rencontre avec Jean Genet remonte à son DEA consacré à l’œuvre romanesque de l’écrivain.

Genet, l’homme qui ne voulait pas rentrer dans la norme

L'ORIENT LE JOUR (Liban) / 20 Oct. 2009
Par Zéna ZALZAL



Festival Jean Genet Une lecture du « Journal d'un voleur», suivie d'une mise en espace de la dernière interview de Jean Genet, était à l'affiche du théâtre Babel durant le week-end.
Auteur difficile, autant par la sophistication de son style raffiné que par les thématiques qu'il défend, Jean Genet, célébré par Sartre qui voyait en lui un « moraliste qui montrait à la société le spectacle de sa propre fange », honni par Mauriac, qui le qualifiait d'« excrémentiel», est un écrivain et un poète, un peu à part, dans le panthéon des hommes de lettres français.
À part, il le fut, sa vie durant. Par la force du destin. Enfant abandonné à sa naissance, homosexuel aux émois dominés par toute une liturgie sado-maso, cet homme proclamait à la face du monde sa fascination pour la perversion, le mal, le crime. Qu'il ira même jusqu'à sacraliser.
À part, Jean Genet le fut aussi volontairement. Délibérément. D'une lucidité tranchante, cet être solitaire et vagabond, cultivait ce « sentiment d'être à part» en maintenant avec les autres une distance qui empêchait toute empathie, comme l'a signalé Catherine Boskovitz, metteuse en scène française fascinée par ce personnage et son œuvre, et qui prépare, avec Sawsan Bou Khaled, dans la perspective des célébrations en 2010 du centième anniversaire de la naissance de l'auteur des Bonnes et du Journal d'un voleur, une pièce inspirée de sa dernière interview, accordée en 1982, à la BBC.
Cette création en cours, qui « traverse quelques-uns des thèmes de Genet et son archéologie intérieure », a été présentée au cours du week-end sur les planches du théâtre Babel par les deux jeunes femmes, donnant un avant-goût très prometteur du spectacle qui devrait normalement en résulter d'ici à un an. À signaler l'interprétation magistrale de Sawsan Bou Khaled qui arrive à reproduire le cynisme, le détachement, la coupante lucidité, mais aussi les failles soigneusement calfeutrées sous l'apparence de la rage et de la provocation de cet être singulier et noir, dont il faut reconnaître cependant la liberté absolue, freinée par aucun tabou.
Casser l'ordre, ne pas entrer dans la norme, rester irrécupérable, même par les causes qu'il aura défendues, comme la cause palestinienne ou celle de l'indépendance de l'Algérie, voilà ce qui ressort de cette Dernière interview de celui qui affirmait : « Ma démarche à la société est oblique. »
Une démarche oblique, issue sans doute de sa révolte profonde contre l'ordre établi, mais aussi de cette exigence de perfection qui, derrière la provocation et le scandale, le porte à une sorte de vénération de l'écriture, à travers la recherche de la beauté et de la puissance du mot.
Ainsi, en dépit de la crudité du verbe, quand il raconte dans le Journal d'un voleur son attrait pour les corps des garçons, sa mythologie personnelle du vol, sa complaisance au crime, sa nonchalance qui le poussa à la prostitution..., Jean Genet reste dans une écriture raffinée et esthétisante.
« Jean Genet n'est jamais familier, même avec soi », écrivait d'ailleurs, en préambule de ce même Journal, Jean-Paul Sartre. Dans ce texte autobiographique, dont des extraits éloquents ont été lus par Rita Husseini, Salma Kojok (professeurs de littérature et d'histoire) et Raghda Mouawad (comédienne), l'écrivain sulfureux met son cœur à nu. Et même si l'on n'adhère pas à ses idées, certains de ses propos ne peuvent laisser indifférent. Je cite : « J'ai bandé pour le crime», «À mon avis, la famille est une des cellules criminelles et probablement, l'une des plus criminelle »,« Il faut payer le plaisir qu'on a à voler », ou encore « Ainsi refusais-je un monde qui me refusait par ma naissance indéterminée. » Des propos qui donnent, pour le moins, à réfléchir.

vendredi 8 janvier 2010

CONFERENCE DE PRESSE // JEAN GENET 2010 en MORVAN

Le lancement de la manifestation « JEAN GENET 2010 EN MORVAN » se tiendra le :

VENDREDI 22 JANVIER 2010 à 15h00

Auditorium Marcel Vigreux
Maison du Parc naturel régional du Morvan //
SAINT BRISSON (58).

Cette journée se déroulera en la présence de Christian PAUL, Président du Parc naturel régional du Morvan, de Christian DE LAVERNEE, Préfet de la Région Bourgogne, Préfet de Côte d’Or et de François PATRIAT, Président du Conseil Régional de Bourgogne.





Au menu de ce jour,
- distribution du programme des manifestions (lectures, théâtre, conférences ...) qui se dérouleront sur l'ensemble du territoire du Parc naturel régional du Morvan,
- sortie du fascicule consacré à Jean Genet, édité par le Centre Régional du Livre en Bourgogne,
- rencontre avec les artistes, les acteurs culturels, le monde associatif et organisateurs des différents événements de cette année Jean Genet,
- et bien sur le p'tit verre de l'amitié.

avec en bonus :
> LECTURE PAR DES COMÉDIENS ET DES ÉLUS DU MORVAN
Lors de cette conférence de presse de ce vendredi 22 janvier sera présentée, par des élus du Morvan et des comédiens, une lecture du débat parlementaire qui se déroula à l’Assemblée Nationale en octobre 1966, concernant l’interdiction ou pas de la pièce de théâtre Les Paravents de Jean Genet.
Cette pièce créée au Théâtre de France (Odéon) par Roger Blin le 16 avril 1966, d'abord accueillie sans scandale, déchaîne les passions quinze jours après la première représentation. Certains critiques n'y voient qu'une atteinte à la morale et une insulte à l'armée. D'anciens combattants d'Indochine et d'Algérie manifestent et des bagarres éclatent. Des députés s'élèvent contre la création de cette pièce dans un théâtre subventionné et demandent la suppression de la subvention correspondante dans le cadre de la discussion des crédits des affaires culturelles. André Malraux, Ministre d'État chargé des Affaires Culturelles intervient en réponse à divers orateurs.

Nous vous attendons nombreux. Entre Gratuite.

Pour tous renseignements,
Agence Culturelle / Maison du Parc du Morvan
58230 Saint Brisson
tel : 03 86 78 79 09
agenceculturelle@parcdumorvan.org
genet2010morvan@gamail.com

lundi 23 novembre 2009

Jean Genet 2010, un événement en devenir.

LE JOURNAL DU CENTRE - 22 nov. 2009 / Alligny en Morvan 
par Laurence Gadrey


« En 2010 Jean Genet sera partout en Morvan et dans le monde entier. L’agence Culturelle du Parc naturel régional du Morvan a organisé une rencontre avec les acteurs culturels intéressés, de près ou de loin, par l’écrivain Jean Genet. Sous la direction de Catherine Boskowitz, en compagnie de Sylvie Guilbert, Marie-Christine Grosche, Maire d’Alligny en Morvan, le « Tout Bourgogne » se rencontrait : acteurs, réalisateurs, conférenciers, écrivains, musiciens… Si Genet n’aurait pas apprécié que le monde l’encense, les personnes présentes ont choisi de s’inspirer de son œuvre et de « faire vivre » Genet en 2010, d’accorder de la place à ses idées et de les porter aujourd’hui, de faire découvrir son œuvre.
L’année du centenaire de la naissance de Jean Genet se traduira donc par un grand « bouillon de culture » où sera accordé une grande place à l’imagination, la tolérance, l’art, la différence, le talent, l’audace et l’irrévérence… à l’image de Jean Genet.
En 2010, de nombreux artistes éliront résidence en Morvan, la Compagnie Tribu d’essence  de Quarré-Les Tombes travaillera avec des enfants d'écoles maternelles / primaires, sur l’enfance abandonnée. La pièce « Les Bonnes » sera proposée par la compagnie IDEM Collectif. La Compagnie Nü Kösa  de Dijon présentera un travail mené avec plusieurs artistes de tous poils sur les écrits de Genet. Adèll Nodé-Langlois, clowne de métier, met en scène « le journal d’une voleuse » avec un violoniste en s’appuyant sur « Le Miracle de la rose ». Bibliothèques, associations, écomusées et cinémas seront de la partie. Horace pense à une exposition photographique mêlée d’un fond sonore, Jean-Pierre Renault proposera des lectures, Alexandra Bourse travaille sur une conférence, le film "Genet à Chatila" sera diffusé en présence de son réalisateur Richard Dindo, Le cinéma d'Anost présentera plusieurs  interviews filmées de l'auteur, Le magazine Vent du Morvan rédige deux numéros en février et à l’automne sur Genet, déjà un groupe de travail se constitue sur Facebook ce qui laisse à penser qu’il y aura plein d’autres surprises. »


mardi 3 novembre 2009

Précisions.

Actuellement en construction, ce blog rendra compte de toutes les manifestations organisées dans le cadre du centenaire de la naissance de Jean Genet sur le territoire du Morvan. Toutes ces rencontres, lectures, pièces de théâtre ou séances de cinéma sont mises en place par différents acteurs culturels du Morvan et coordonnées par l'Agence Culturelle du Parc naturel régional du Morvan.

Une réunion d'information se tient le vendredi 6 novembre 2009 à 17h00 dans la salle des fêtes de la commune d'Alligny en Morvan.